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Comment les SCPI parviennent-elles à si bien résister ?

IMMOBILIER Alors qu’elles ont affronté des vents contraires depuis la crise sanitaire, les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ont affiché de bons résultats en 2021. Elles semblent également être bien armées pour résister à l’inflation.

1)   Quel rendement Pour les SCPI en 2021 ?

En distribuant 4,45% en 2021, les SCPI ont démontré leur résistance face à la crise sanitaire. Un soulagement après les incertitudes qui ont pesé sur les encaissements de loyers versés par leurs locataires, entreprises et commerçants. Elles ont ainsi retrouvé une rentabilité équivalente à celle de 2019 (4,40 %), après la baisse de 2020 (4,18 %). Mais, comme souvent, les moyennes masquent des disparités. En 2021, les SCPI les plus performantes étaient celles investies dans les entrepôts et les locaux d’activités, avec un rendement de 5,67%, en moyenne. Suivaient les SCPI diversifiées (elles doivent détenir au moins trois types d’actifs différents, dont aucun ne représente plus de 50% du patrimoine) à 5,38%, celles ciblant les services collectifs tels que la santé ou l’éducation à 4,83%, ou encore les SCPI de logements à 4,29 % et les SCPI de bureaux à 4,25 %. Les SCPI privilégiant les commerces n’ont rap porté que 4,16 %, avec, en bas de la fourchette, à 2,85 %, les SCPI spécialisées dans l’hôtellerie-loi sirs, un secteur particulièrement affecté par les périodes de confinement.

Ces bons résultats ont séduit les investisseurs. La collecte, après avoir marqué le pas en 2020, est repartie à la hausse en 2021. Selon l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim), elle s’est établie à 7,4 milliards d’euros, en progression de 22% par rapport à 2020.

2)   Quels ont été les actifs privilégiés ?

Dans l’ensemble, les gérants continuent de privilégier les bureaux, les actifs traditionnels des SCPI. Ces derniers représentaient, selon Aspim, 58% des investissements réalisés en 2021. Mais les projets d’intensification durable de la productivité au siège se diversifient pour inclure d’autres secteurs comme les commerces par exemple.  On a également vu émerger des produits thématiques, ces dernières années, comme les SCPI “Santé et Education” (attirant près d’un quart du total). Cette catégorie de bâtiments (laboratoires, murs de cliniques, et EHPAD) offre une bonne visibilité aux gestionnaires, d’autant plus que les exploitants bénéficient de baux très longs, allant de 12 ans à 25 ans, dans certains cas.

Il s’agit toutefois encore d’un secteur de niche, puisque les investissements en immobilier de santé n’ont pas dépassé 2,6 % de l’ensemble des investissements immobiliers en Europe l’an dernier. De son côté, l’immobilier résidentiel est également de retour La mode, après avoir été délaissée par les investisseurs institutionnels Longtemps, l’intensification durable de la productivité résidentielle du groupe a bondi de 75 % l’an dernier, dépassant les 300 millions d’euros, contre 4,5 milliards en cours.

3)   Quels sont les enjeux de l’année 2022 ?

Pour cette année, les professionnels restent confiants dans la résistance et les atouts de la pierre pour relever de nouveaux défis.  Après la crise sanitaire, dont les effets commencent tout juste à s’estomper, l’inflation semble se stabiliser pour se maintenir. Dépassant 3 % depuis octobre, l’indice des prix à la consommation

a atteint 4,5 % en mars, selon les dernières estimations de l’Institut national de la statistique, un niveau inconnu en France depuis trente ans.  La pénurie de matières premières, qui a intensifié la guerre en Ukraine, n’aidera pas à résoudre les problèmes.

“L’immobilier est un peu à l’abri de l’inflation, car les loyers sont relativement bien corrélés à la hausse des prix, que ce soit pour les bureaux, les commerces ou les logements”, explique Guillaume Arnault, président de Sofidy.  Il estime également que l’inflation devrait inciter les épargnants à diversifier davantage leurs investissements en dehors des fonds en euros et des registres structurés, avec une dose d’immobilier.  Il estime qu’avec une inflation à 4 %, vous devriez vous impliquer davantage dans votre épargne pour maintenir votre pouvoir d’achat.  Soyons-nous acceptons plus de risques, soit nous subissons une érosion monétaire.

Gilles Pouzin

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